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Nutrition

Anorexie Mentale : qu’est ce que c’est ?

 

La boulimie constitue un trouble de l’appétit fréquent chez les personnes en surpoids. Les causes sont souvent psychologiques: la fonction normale de l’estomac, qui est d’avoir faim, s’augmente en face d’un conflit ou d’un traumatisme ancien. En se nourrissant (trop) bien, le boulimique cherche à renouer avec l’enfance.

La boulimie s’explique entre autres par la peur du monde adulte et de la sexualité. Certains boulimiques cherchent inconsciemment à enlaidir leur corps pour ne pas être désirables. D’autres cherchent le réconfort dans la nourriture…

Chagrin d’amour, dépression saisonnière, coup de cafard, état de fatigue, tristesse passagère… Tous ces petits soucis d’ordre psychologique peuvent nous pousser à manger trop : l’acte de se nourrir nous procure plaisir et réconfort. En mangeant, nous replongeons dans le monde douillet de l’enfance, au temps où maman nous donnait un bonbon pour apaiser notre peine. C’est la forme la plus banale de boulimie, sans gravité réelle. Il en existe d’autres, nettement plus destructrices.

Par exemple, certaines personnes boulimiques mangent pour se rendre laides et non désirables. Cela peut arriver si, par exemple, elles vivent la sexualité comme quelque chose d’honteux, de dégoûtant ou d’interdit. Pour échapper au sexe, elles tentent de se rendre difformes et sans attraits, d’éradiquer toute trace de sex-appeal. A l’inverse, d’autres prennent plaisir à attirer le regard d’autrui par leur laideur et leur difformité (souvent imaginaires): ce faisant, elles satisfont un exhibitionnisme inconscient.

La boulimie et le surpoids qui en découle peuvent résulter du désir de maintenir une relation infantile avec la mère. L’objectif inconscient est de récupérer son attention en provoquant son inquiétude. Parfois le but de la suralimentation est de punir les parents. En affichant qu’il est gros, le boulimique clame aux parents sans le formuler : « regardez ce que vous avez fait de moi, c’est de votre faute, vous m’avez trop couvé ». Dans d’autres cas, il cherche plutôt à se punir lui-même pour un méfait quelconque, réel ou imaginaire. Enfin, le boulimique peut aussi vouloir dissimuler une faiblesse et vulnérabilité profondes : à travers un corps trop rond, il cherche à donner une image de force et de solidité.

L’anorexie mentale, qui est en quelque sort l’inverse de la boulimie, serait l’expression d’un refus de devenir adulte.

L’alcoolisme peut aussi être conçu comme la réponse à un conflit ou traumatisme profond. Tout se passe comme si l’alcoolique cherchait à ingérer un liquide rassurant comme autrefois il ingérait ce que lui donnait sa mère.

Une protéine sosie de la mélanotropine, l’hormone de la satiété, serait responsable des dérèglements du comportement alimentaire tels l’anorexie mentale, la boulimie et l’hyperphagie.

L’hyperphagie, en anglais « binge eating disorder », désigne le trouble du comportement alimentaire qui consiste à se gaver immodérément à toute heure… Cette maladie serait liée à une protéine fabriquée dans les intestins.

Les troubles du comportement alimentaire – essentiellement l’anorexie mentale, la boulimie et l’hyperphagie – touchent entre 15 et 20% de la population, en particulier les adolescentes et les jeunes adultes. De nombreuses recherches en psychiatrie, en génétique et en neurobiologie ont tenté de percer le mystère du mécanisme moléculaire à l’origine des dérégulations de la prise alimentaire, sans succès. Mais tout récemment. Une équipe de chercheurs français* a fait une découverte étonnante qui semble expliquer au moins partiellement ces phénomènes.

Dans une étude portant sur les liens entre l’intestin et le cerveau, des chercheurs de l’Inserm, l’Institut National de la Santé et de la Recherche Médicale, ont repéré une protéine « sosie » de l’hormone de la satiété (la mélanotropine). Fabriquée par certaines bactéries présentes naturellement dans la flore intestinale, cette protéine accentue ou réduit l’effet satiétogène de la mélanotropine. Résultat : la sensation de satiété est atteinte trop rapidement (anorexie) ou n’est plus atteinte (boulimie et hyperphagie).

Les auteurs de l’étude travaillent actuellement au développement d’un test sanguin basé sur la détection de la protéine bactérienne en question. L’objectif est de mettre en place des traitements spécifiques et individualisés des troubles du comportement alimentaire.

En parallèle, d’autres travaux visent à trouver comment corriger l’action de la protéine bactérienne pour empêcher la dérégulation du comportement alimentaire qu’elle engendre.

*Source : « Nutrition, inflammation et dysfonction de l’axe intestin-cerveau » (Inserm/Université de Rouen)

La silhouette de Barbie promue par les milieux de la mode, les médias et la publicité depuis les années 1970 est un modèle irréaliste et inatteignable pour la plupart des femmes qui se rapproche souvent de la maigreur  anorexique. Beaucoup de mannequins ont d’ailleurs une maigreur pathologique correspondant à l’anorexie mentale.

L’anorexie mentale est un trouble du comportement alimentaire qui peut avoir des conséquences très graves sur la santé : souvent d’une maigreur extrême, obsédées par leur poids et les calculs de calories, les anorexiques ont une perception déformée de leur corps et de leur poids. Il faut noter la différence entre les termes « anorexie mentale » qui décrivent une pathologie et le terme « anorexie » utilisé seul, qui se définit simplement comme le symptôme du manque d’appétit.

Chez les anorexiques, la nourriture et la peur de prendre du poids sont des préoccupations constantes. Les habitudes alimentaires sont aberrantes : peser chaque aliment, calculer la moindre calorie ingurgitée, se nourrir en secret loin des regards, s’adonner à certains rituels dans lesquels la nourriture est découpée en petits morceaux, jetée ou cachée, préparer des festins élaborés et hypercaloriques pour les autres sans y toucher soi-même…

Dans bien des cas, l’anorexie est aussi accompagnée d’isolement, de solitude et d’une dépression qu’on cherche souvent à dissimuler.

D’après le psychiatre et psychothérapeute français Jean Tignol, les critères diagnostiques de l’anorexie incluent un poids inférieur au poids normal de 15% ou plus, une peur intense de grossir, une perception erronée du poids et de la forme de son corps et le déni de la gravité de la maigreur actuelle. Chez les filles et femmes il faut ajouter à cela une absence de 3 cycles menstruels consécutifs (aménorrhée). Leur corps est d’une maigreur extrême mais les anorexiques donnent généralement l’impression d’être en excellente santé physique et morale. Dans l’anorexie « restrictive », l’individu s’impose une diète sans concessions, alors que dans l’anorexie ‘boulimique’, l’individu a des crises régulières de boulimie et se fait vomir et/ou prend des purgatifs (laxatifs, diurétiques) pour se vider le corps.

Dans 90% des cas l’anorexique est une adolescente ou une femme adulte. L’anorexie apparaît entre 13 et 20 ans pour 85% des cas. Au total, de 0,3 à 0,7% de la population féminine est affectée par cette maladie. Le taux de mortalité se situe entre 5 et 18%. Il existe des traitements pour l’anorexie (psychothérapies, médicaments) mais souvent les anciens anorexiques conserveront à vie certaines préoccupations alimentaires anormales et certains troubles relationnels et de l’humeur.

Le complexe d’Adonis ou l’anorexie inversée

 

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