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Nutrition

Sédentarité : qu’est ce que c’est ?

Il était une fois un royaume où les poignées d’amour et autres bourrelets superflus étaient l’affaire de quelques seigneurs et de leurs sujets les plus privilégiés. L’embonpoint n’y était pas perçu comme un inconvénient, mais plutôt comme un signe de bonne santé et d’opulence.

Se dépenser physiquement en pratiquant un sport en salle, par exemple, nous aide à compenser les effets néfastes du développement technologique moderne.

Ce royaume-là a réellement existé; c’est celui de nos ancêtres plus ou moins lointains, que nos problèmes de tour de taille et d’image auraient sans nul doute fait pleurer de rire. Autrefois (et encore aujourd’hui dans certaines régions du monde), les gens du peuple mangeaient gras et autant qu’ils le pouvaient, dès qu’ils le pouvaient. Les caprices de la nature et les ravages de la guerre provoquaient de fréquentes périodes de disette et beaucoup ne mangeaient pas à leur faim tous les jours. On se levait avec le chant du coq, on se déplaçait à pied et on trimait dur. Le travail était souvent très physique. Les paysans labouraient les champs sans machines agricoles et s’occupaient du bétail et des autres tâches de la ferme. Au début de la révolution industrielle, le travailleur d’usine n’avait guère un sort plus enviable. Chacun se dépensait physiquement et mangeait autant que possible sans se poser de questions. En moyenne, la consommation quotidienne de calories était d’ailleurs nettement supérieure à la nôtre.

En quelques décennies, d’immenses progrès ont été réalisés dans le domaine scientifique, médical et social et la longévité a fait un bond spectaculaire. Mais notre corps, lui, n’a pas encore eu le temps de s’adapter : il reste programmé pour bouger et se dépenser mais n’a plus l’occasion de le faire en suffisance. Le mode de vie actuel ne nous donne ni le temps, ni l’envie, ni l’obligation de nous dépenser, alors que les nuisances et le stress auxquels nous devons faire face chaque jour rendent l’exutoire de la dépense physique peut-être encore plus indispensable. Nous devons trouver des moyens artificiels de brûler des calories.

Que penseraient nos ancêtres lointains de nos salles de musculation, de nos 80 longueurs de piscine hebdomadaires ou de nos joggings matinaux dans la pollution ? Ils les trouveraient certainement absurdes. Nous aurions bien du mal à leur expliquer que nous n’avons vraiment pas d’autre choix… Car une chose est certaine : tant que nos gênes ne se seront pas mis au diapason de notre époque technologique, nous aurons besoin d’exercice physique. Dans quelques siècles, ce sera peut-être une autre affaire. Certains scientifiques préconisent que l’homme du futur ressemblera à une sorte de E.T. avec la tête et les yeux énormes (développement technologique oblige !), un petit bedon bien rond et des membres filiformes aux muscles atrophiés (car ils ne serviront plus à rien !).

En conclusion: même si vous n’avez que très peu de temps libre et même si votre vie est un enfer de contraintes professionnelles, familiales et sociales, il y a malgré tout beaucoup de choses que vous pouvez mettre en œuvre – de petites choses, mais des choses importantes – qui, lorsqu’elles s’additionnent les unes aux autres, peuvent vraiment avoir des effets vraiment positifs sur votre santé. Bougez dès que vous le pouvez ! Déplacez-vous à pied, à bicyclette, en trottinette. Respirez à fond! Prenez les escaliers, restez en mouvement, ne gardez pas tout ce dont vous avez besoin à portée de la main (téléphone, télécommande…). Avec un peu d’imagination, vous trouverez facilement toutes sortes de manières de vous remuer tout au long de la journée. Vous n’avez pas d’excuses !

Le « surpoids circonstanciel » apparaît à certains tournants de la vie ou lors d’un bouleversement, d’un accident ou d’une maladie. Certains métiers sont également propices à la prise de poids.

Une majorité d’adultes conservent un poids stable situé dans une fourchette à peu près normale, qui correspond à leur « poids d’équilibre », sans prendre de mesures particulières. Nous l’avons vu, il existe un mécanisme réflexe d’autorégulation du poids : dans certaines limites, notre organisme s’adapte à la quantité de calories qu’il reçoit et à l’état de ses réserves caloriques.

Certaines circonstances de la vie peuvent néanmoins perturber ce mécanisme d’autocontrôle:

Le mariage et le divorce, souvent accompagnés d’une modification du style de vie, sont des caps dangereux à franchir, de même qu’une mise au chômage ou à la retraite, qui se caractérisent hélas souvent par une tendance à manger un peu plus et à grignoter pour tromper son ennui. D’autres circonstances peuvent avoir un impact non négligeable sur le poids corporel. L’abandon d’une activité sportive jusque-là pratiquée intensivement, une immobilisation forcée prolongée après un accident de voiture ou de ski, par exemple, l’achat d’une voiture ou un dépaysement : chez l’adolescent envoyé en séjour prolongé à l’étranger, la séparation d’avec le milieu familial combinée au changement d’habitudes alimentaires entraîne souvent une prise de plusieurs kilos. Certains problèmes de santé peuvent affecter le poids corporel. Après une intervention chirurgicale, une alimentation hypercalorique est souvent nécessaire en période de récupération : certaines personnes ont du mal à se réhabituer à une ration calorique normale après leur convalescence. Chez la femme, les grossesses et la ménopause sont les moments de tous les dangers en termes de contrôle pondéral. Arrêter de fumer s’accompagne aussi très souvent d’une prise de poids.

Par ailleurs, certains facteurs professionnels peuvent affecter le poids corporel. Par manque de temps ou par facilité, beaucoup de personnes actives prennent trop régulièrement leurs repas dans les restaurants de type « fast food ». Hamburgers, frites, chicken nuggets et autres spécialités de la malbouffe à l’américaine peuvent vraiment faire exploser la balance, de même que les demi-baguettes garnies de préparations à la mayonnaise.  A l’opposé, mais certainement aussi dangereux, sont les déjeuners et dîners de travail, partie intégrante de la vie de la plupart des hommes et femmes d’affaires. Les repas quotidiennement pris en cantine ou en restaurant d’entreprise, souvent mal équilibrés, peuvent également participer à l’installation insidieuse d’une surcharge pondérale. Enfin, le travail de nuit et le chamboulement des rythmes biologiques qui l’accompagnent incitent souvent le travailleur à grignoter tout en négligeant de prendre de vrais repas.

La somme de petits efforts physiques répartis tout au long d’une journée aurait les mêmes bienfaits pour la santé que la pratique d’une activité sportive régulière, d’après une étude américaine récente.

Autrement dit : si, l’on arrive, dans le courant d’une journée, à trente minutes d’activité physique en additionnant les minutes passées par ci et par là à se déplacer, à monter et à descendre les escaliers ou à effectuer des tâches ménagères, par exemple, cela équivaut à trente minutes de sport. Inutile donc d’aller à la piscine ou à la salle de fitness, d’après les chercheurs de l’Université de l’Oregon qui ont réalisé cette étude, pourvu que l’on bouge et que l’on se dépense souvent pendant de courtes périodes de temps. Voilà en tout cas une bonne nouvelle pour tous ceux et celles qui n’ont pas le temps ou l’envie de pratiquer un sport régulièrement !

L’étude, qui a porté sur 6000 adultes, montre qu’un mode de vie actif sans pratique sportive particulière peut avoir un impact tout aussi positif sur le taux de sucre sanguin, la pression artérielle et le taux de cholestérol et même sur le tour de taille, que la pratique régulière d’une activité sportive. Les participants ont été munis d’accéléromètres, de petits appareils permettant de mesurer l’activité physique, et divisés en deux groupes. Les premiers ont été soumis à une routine sportive « classique », alors que les autres ont simplement été encouragés à rester en mouvement autant que possible tout au long de la journée. Les chercheurs ont observé les mêmes améliorations de l’état de santé des uns et des autres, la seule différence notable se situant au niveau de l’Indice de Masse Corporelle (inchangé chez les participants du deuxième groupe, ce qui tend à confirmer que seule la pratique régulière d’un sport d’endurance permet réellement de perdre du poids).

Qu’est-ce que tout cela signifie en pratique ? Cette étude confirme ce que nous savions déjà : l’être humain n’est pas conçu pour rester immobile. Voici donc quelques conseils pratiques :

Évitez de passer trop de temps en position assise ! Au lieu de vous asseoir lorsque vous êtes au téléphone, restez debout et dépensez-vous en marchant de long en large. Levez-vous et bougez pendant les pauses publicitaires à la télévision (mais sans vous précipiter sur le réfrigérateur évidemment). Prenez les escaliers au lieu de l’ascenseur. Déplacez-vous à pied ou à vélo quand vous le pouvez. Au lieu de regarder jouer vos enfants, joignez-vous à eux ! Rien de tel pour dépenser des calories ! Utilisez un bon vieux râteau plutôt qu’un aspirateur-souffleur pour ramasser les feuilles dans le jardin. Achetez une tondeuse à gazon à pousser au lieu d’un engin sophistiqué à conduire ! En évitant ces technologies qui réduisent l’effort physique, vous ne devrez plus vous forcer à pratiquer une activité sportive que vous n’aimez pas ou pour laquelle vous n’avez pas le temps et en plus, vous réaliserez des économies !

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