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Nutrition

Thérapie Comportementale : qu’est ce que c’est ?

Oui. Cette approche davantage centrée sur l’individu lui-même que sur son environnement est complémentaire de la thérapie comportementale. Le thérapeute vise à résoudre les troubles alimentaires découlant d’un « défaut » dans le processus cognitif et qui constituent un obstacle à l’amaigrissement.

Les pensées inexactes ou négatives peuvent générer des émotions perturbatrices et des comportements pathologiques en matière d’alimentation. La thérapie cognitive vise à les rectifier pour obtenir une évolution des émotions et des comportements qui en découlent. Il s’agit de permettre au patient d’acquérir, d’organiser et d’utiliser le savoir sur soi et sur le monde qui l’entoure. La cognition fait appel à la pensée, à la mémoire et à la prise de décisions.

Le thérapeute cherche à découvrir et à décortiquer les schémas de pensée problématiques, qui déclenchent la surconsommation de nourriture. Ensuite il les remplace par une vision réaliste de la propre personne, des événements extérieurs et de son rapport avec l’extérieur. Le patient travaille sur la réalité présente (pas sur son passé, comme en psychanalyse) : il est encouragé à exprimer ses plaintes, ses frustrations et ses angoisses. Le dialogue avec le thérapeute permet de relativiser, de dédramatiser et d’ébranler certaines fausses certitudes.

Les troubles du comportement alimentaire découlent souvent de modèles de pensée dichotomiques du type « tout ou rien », « blanc ou noir » et « excès ou abstinence »: le boulimique, par exemple, s’abstient de manger puis craque et se goinfre. La thérapie cognitive vise à remplacer ces schémas de pensée extrêmes par des raisonnements plus nuancés et encourage l’affirmation et l’acceptation de soi.  Plutôt que « c’est un échec, je ne parviendrai jamais à maigrir, je ne suis bon à rien, je suis et resterai un gros », le patient apprend à penser « j’ai échoué cette fois mais je réussirai le prochain régime ».

La réponse est oui. Consulter un thérapeute comportementaliste peut être utile surtout si la tendance au grignotage compulsif, les fringales et les excès alimentaires sont le résultat de stimulations et de sollicitations extérieures.

Son objectif sera de vous aider à contrôler les situations de la vie de tous les jours dites « à risque », c’est-à-dire de vous permettre d’esquiver les tentations et les influences de votre entourage et de limiter les passages à l’acte problématiques. D’innombrables facteurs extérieurs peuvent avoir un impact négatif sur le comportement alimentaire: stress, surmenage, contraintes de la vie de famille, influence de la publicité et de la mode, ennui ou opportunités trop nombreuses de faire la fête…

Généralement, les séances réunissent dans un premier temps quatre à huit personnes (approche de groupe) : cela vous permettra de relativiser vos difficultés avec la nourriture et renforcera votre volonté et votre détermination de changer le cours des choses. Les séances sont le plus souvent hebdomadaires et elles durent entre une et deux heures.

La thérapie peut ensuite être poursuivie en « colloque singulier » avec votre médecin, un psychologue ou un diététicien, par exemple. Habituellement cela s’accompagne d’un régime amaigrissant moyennement restrictif. D’après les experts, une thérapie comportementale favoriserait aussi la stabilisation du poids après l’amaigrissement.

Voici quelques exemples de nouvelles habitudes que le thérapeute tentera de vous faire adopter :

  • Avoir de meilleurs réflexes comme manger à heures précises et remplacer les collations par de l’exercice physique.
  • Faire de meilleurs choix au moment des courses, comme acheter uniquement les aliments sur une liste établie au préalable, éviter les plats préparés ou prendre juste assez d’argent pour ce qui est prévu.
  • Apprendre à manger avec mesure : poser ses couverts entre chaque bouchée, mâcher lentement chaque bouchée avant d’avaler, ne rien faire d’autre en mangeant (ni regarder la télévision, ni lire) et ne pas se resservir.
  • Adapter l’art de la table : par exemple, employer des assiettes et autres récipients plus petits, éviter de servir à table, ne pas conserver les restes et quitter la table immédiatement après le repas
  • En vacances, au restaurant ou chez des amis : trouver des formules polies pour refuser de la nourriture, absorber moins de boissons alcoolisées ou prendre une collation avant de se rendre à un repas pour éviter les fringales et l’excès.
  • Renforcer sa détermination en sollicitant le soutien de ses amis et de sa famille et en prévoyant de se récompenser pour des comportements et la réalisation d’objectifs spécifiques (en choisissant des récompenses « raisonnables » bien sûr… !)

Le nutritionniste et thérapeute comportementaliste Jean-Philippe Zermati s’attaque aux théories souvent contradictoires à la base des régimes amaigrissants en vogue aujourd’hui. D’après lui, plus on fait de régimes, plus on grossit…

Dans un monde où les femmes et même les hommes aspirent à ressembler autant que possible aux mannequins et vedettes qui font la « une » des magazines de mode, l’obsession du « manger léger » et du « manger sain » nous plonge dans un état quasi permanent de « mauvaise conscience alimentaire ». Cela se traduit par une vigilance et une inquiétude constantes sur le contenu de notre assiette surtout pendant ou à la suite d’un régime amaigrissant. « Le mangeur moderne éprouve continuellement le sentiment de transgresser des règles alimentaires que, dans le même temps, il admet être dans l’incapacité de définir clairement », explique ce spécialiste des troubles du comportement alimentaire. Conséquence : refus de prendre ses repas avec les autres membres de la famille ou d’accepter une invitation au restaurant et parfois, troubles du comportement alimentaire plus graves comme l’anorexie. « Il s’agit de stratégies destinées à éviter la confrontation avec les aliments que l’on redoute », explique le Dr Zermati. La crainte de se trouver dans une situation où l’on ne pourra pas éviter de transgresser les règles diététiques que l’on s’était imposées peut mener à un isolement et à une désocialisation progressives.

Dans ce contexte, le surpoids peut causer une réelle souffrance. Passer devant un miroir ou surprendre le reflet de sa silhouette, monter sur une balance, se sentir serré dans ses vêtements, ne pas trouver un vêtement à sa taille dans un magasin, interpréter un regard, voir une personne obèse, lire un article dans la presse, voir une publicité … tout cela peut générer des pensées et des émotions négatives qui finissent par occuper une place centrale dans notre esprit.

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Source : Dr Jean-Philippe Zermati « Maigrir sans régime » (Odile Jacob)

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