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Nutrition

Anorexie : qu’est ce que c’est ? (Partie 1)

La boulimie constitue un trouble de l’appétit fréquent chez les personnes en surpoids. Les causes sont souvent psychologiques: la fonction normale de l’estomac, qui est d’avoir faim, s’augmente en face d’un conflit ou d’un traumatisme ancien. En se nourrissant (trop) bien, le boulimique cherche à renouer avec l’enfance.

La boulimie s’explique entre autres par la peur du monde adulte et de la sexualité. Certains boulimiques cherchent inconsciemment à enlaidir leur corps pour ne pas être désirables. D’autres cherchent le réconfort dans la nourriture…

Chagrin d’amour, dépression saisonnière, coup de cafard, état de fatigue, tristesse passagère… Tous ces petits soucis d’ordre psychologique peuvent nous pousser à manger trop : l’acte de se nourrir nous procure plaisir et réconfort. En mangeant, nous replongeons dans le monde douillet de l’enfance, au temps où maman nous donnait un bonbon pour apaiser notre peine. C’est la forme la plus banale de boulimie, sans gravité réelle. Il en existe d’autres, nettement plus destructrices.

Par exemple, certaines personnes boulimiques mangent pour se rendre laides et non désirables. Cela peut arriver si, par exemple, elles vivent la sexualité comme quelque chose d’honteux, de dégoûtant ou d’interdit. Pour échapper au sexe, elles tentent de se rendre difformes et sans attraits, d’éradiquer toute trace de sex-appeal. A l’inverse, d’autres prennent plaisir à attirer le regard d’autrui par leur laideur et leur difformité (souvent imaginaires): ce faisant, elles satisfont un exhibitionnisme inconscient.

La boulimie et le surpoids qui en découle peuvent résulter du désir de maintenir une relation infantile avec la mère. L’objectif inconscient est de récupérer son attention en provoquant son inquiétude. Parfois le but de la suralimentation est de punir les parents. En affichant qu’il est gros, le boulimique clame aux parents sans le formuler : « regardez ce que vous avez fait de moi, c’est de votre faute, vous m’avez trop couvé ». Dans d’autres cas, il cherche plutôt à se punir lui-même pour un méfait quelconque, réel ou imaginaire. Enfin, le boulimique peut aussi vouloir dissimuler une faiblesse et vulnérabilité profondes : à travers un corps trop rond, il cherche à donner une image de force et de solidité.

L’anorexie mentale, qui est en quelque sort l’inverse de la boulimie, serait l’expression d’un refus de devenir adulte.

L’alcoolisme peut aussi être conçu comme la réponse à un conflit ou traumatisme profond. Tout se passe comme si l’alcoolique cherchait à ingérer un liquide rassurant comme autrefois il ingérait ce que lui donnait sa mère.

Les émotions sont l’ennemi numéro un de la personne dépendante : les drogues de toutes sortes et les comportements compulsifs l’aident à fuir ses émotions et la réalité qui l’entoure.

On peut être accro aux médicaments, à l’alcool, au tabac, mais aussi à la nourriture, au sport, au shopping, au jeu, au sexe…

Les neurobiologistes décrivent les émotions comme des interprétations par le cerveau de nos réactions instinctives au monde qui nous entoure (attaque, fuite ou soumission), la colère nous aidant à défendre notre intérêt et notre dignité ; la peur nous encourageant à discerner les dangers ; la tristesse nous poussant à nous séparer du passé ; la culpabilité construisant notre conscience ; la joie nous indiquant que tout va bien ; et la honte, nous apprenant que nous ne sommes pas tout-puissants. Sans toutes ces émotions complexes, nous serions incapables de communiquer.

Alcoolisme, tabagisme, toxicomanie, anorexie, boulimie, automédication compulsive, addiction au chocolat, au jeu, au sport, au travail… Les dépendances seraient toutes associées à une hypersensibilité, à une fragilité émotionnelle. Pour la personne dépendante, il est difficile voire impossible de faire face à ses émotions. Elle cherche à les fuir ou à les occulter par l’usage d’une drogue.

Souvent les addictions expriment des hontes inconscientes, une expérience ancienne douloureuse et niée : le comportement autodestructeur traduit une pulsion à se faire du mal, à se punir.

La colère révèle une incapacité à assumer ses désirs et ses besoins d’adulte. Le dépendant peut apparaître très contrôlé, patient, puis soudain agacé, irritable… Parfois la colère est le résultat d’une expérience vécue comme une violence ou une souillure (viol, inceste…) non exprimée et enfouie au plus profond de soi.

La personne dépendante souffre d’un sentiment d’insécurité permanent et ses choix sont pour la plupart motivés par la crainte : peur du manque, peur de la solitude, peur de la relation à autrui, peur de ne pas être à la hauteur, peur du vide, peur de la souffrance, peur du changement, peur d’être abandonné… Par son comportement, elle exprime de vieilles insécurités d’enfant.

Une émotion n’est en elle-même ni positive ni négative : elle est impossible à contrôler. Mais la nier ou la combattre lui donne davantage de force et de pouvoir. Reconnaître et accepter ses émotions, cela aide à renforcer la confiance en soi. Pour ne plus en souffrir, il faut arriver à lâcher prise, à se détacher de ses émotions. C’est l’objectif d’une psychothérapie ou de certaines techniques de méditation, par exemple.

C’est une forme d’anorexie inversée qui touche les hommes uniquement. Malgré leur corps d’athlète, ceux qui en souffrent perçoivent leur musculature et leur stature comme insuffisantes. Résultat: régimes alimentaires, musculation excessive, prise de stéroïdes anabolisants et épuisement physique…

Les hommes qui souffrent du complexe d’Adonis se trouvent souvent trop petits de taille ou trop peu musclés et compensent cette perception erronée par une boulimie de sport et de musculation… (photo: istolethetv)

Les images du corps masculin et de la virilité véhiculées par les médias et la publicité ont donné naissance à un phénomène appelé la dysmorphie musculaire (de l’anglais muscle dysmorphia) ou anorexie inversée. C’est ce que l’on appelle aussi parfois le « Complexe d’Adonis ». Les hommes qui souffrent de cette pathologie sont insatisfaits de leur corps dont ils ont une perception erronée: ils se trouvent soit trop petits soit trop peu musclés, malgré une masse musculaire importante et un corps de bodybuilder… Conséquence : boulimie de sport et de musculation, épuisement physique, lésions musculaires ou articulaires et dopages dangereux.  Ils ont également une conduite alimentaire anormale et sont obsédés par ce qu’ils mangent: de nombreux repas programmés tout au long de la journée, prise de certains aliments-remède et de compléments alimentaires, usage excessif de stéroïdes anabolisants et parfois aussi, injection de fluides servant à gonfler les muscles tels le synthol. Rater un repas ou une séance d’entraînement est perçu comme dramatique. Tout cela s’accompagne de troubles de l’humeur et de troubles anxieux.

Superman, Batman, Spiderman, Ken et les autres… L’influence des images du super-héros à la musculature surdimensionnée, véhiculées par les dessins animés et les bandes dessinées pour enfants compte parmi les hypothèses émises par les psychiatres pour expliquer le phénomène de la dysmorphie musculaire. Certaines expériences difficiles de l’enfance comme les problèmes familiaux, les moqueries à répétition, l’intimidation, le harcèlement, pourraient aussi être des facteurs déclencheurs.

Bien que leur motivation à rester jeunes et sveltes ne soit pas encore aussi forte que celle des femmes, désormais les hommes n’échappent plus aux dictats de la mode. L’obsession de la perfection physique et la recherche de l’éternelle jeunesse les gagnent aussi, lentement mais sûrement. Crèmes antirides, lotions hydratantes et autres produits cosmétiques masculins envahissent petit à petit les rayons des magasins. L’apparence physique devient un outil de conquête amoureuse et de promotion sociale et professionnelle. Dans ce contexte, il n’est pas étonnant de constater la multiplication des troubles du comportement liés à l’apparence physique que les thérapies cognitives et comportementales semblent être les plus aptes à soigner.

Lire aussi notre article sur l’anorexie

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