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Nutrition

Obésité : qu’est ce que c’est ?

Obtenir un amaigrissement en réduisant la capacité du système digestif et l’absorption quotidienne de calories, voilà l’objectif de la chirurgie bariatrique.

Cette forme de chirurgie qui s’adresse aux personnes souffrant d’obésité majeure dite « morbide » est généralement très efficace : elle permet une réduction importante du poids corporel (jusqu’à 40%) nécessitant d’ailleurs souvent une intervention ultérieure en chirurgie plastique (plastie abdominale notamment, pour éliminer la peau superflue et remodeler l’abdomen). Une récidive de l’obésité est constatée dans moins d’un cas sur dix. En outre, l’amaigrissement s’accompagne d’une réduction de l’hypertension artérielle et du taux de mauvais cholestérol et, dans 75% des cas, d’une guérison du diabète.

Deux types d’intervention sont pratiqués :

  • Le placement d’un anneau gastrique ou gastroplastie (gastric banding): le chirurgien réduit le volume de l’estomac et/ou la vitesse de vidange de l’estomac. L’effet de cette intervention est d’accélérer l’apparition de la sensation de satiété et donc la réduction des quantités d’aliments consommés.
  • Le pontage gastrique (gastric bypass surgery) : dans cette technique mixte, le chirurgien combine la réduction gastrique avec un pontage entre l’estomac et le milieu de l’intestin, réduisant ainsi le parcours des aliments dans le tube digestif et de ce fait, l’absorption des éléments nutritifs. Les études montrent que cette technique mixte est plus efficace que le seul placement d’un anneau gastrique.

La technique classique pratiquée par incision relativement longue dans la paroi abdominale (laparotomie) fait place aujourd’hui à une technique mini-invasive plus avancée (laparoscopie): un système de visualisation miniaturisé et des instruments chirurgicaux très fins sont introduits via une mini incision dans l’ombilic, ainsi que du gaz carbonique qui soulève la paroi abdominale et ainsi « fait de la place » pour les gestes chirurgicaux.

D’après une étude comparative récente réalisée au Centre Médical de l’Université de Stanford et publiée dans Archives of Surgery, la technique laparoscopique (ou mini-invasive) présenterait des avantages indéniables : elle réduirait les risques liés à l’opération (arythmies, hémorragies, infections…) ainsi que la durée de l’hospitalisation et les coûts qui lui sont associés. Les chercheurs ont tiré cette conclusion sur base de l’étude de 156.271 cas de pontage gastrique réalisés sur l’ensemble du territoire américain entre 2005 et 2007, dont 41.094 ont été réalisés selon la procédure classique (laparotomie).   

Le faible taux de testostérone caractéristique chez beaucoup d’hommes obèses favoriserait aussi la prise de poids. Un traitement visant à relever la concentration sanguine de cette hormone sexuelle permettrait de briser la spirale infernale et de perdre beaucoup de kilos, d’après une étude récente. 

Les recherches sur l’obésité ont établi depuis un certain temps déjà le lien entre testostérone, surpoids et prise de poids: d’après les statistiques, la probabilité d’être obèse, de souffrir d’un diabète de type 2 et d’avoir une pression artérielle trop élevée est deux fois plus élevée chez les hommes de 45 ans et plus dont le taux de testostérone est en-dessous de la moyenne normale.

Dans une étude clinique récente présentée lors d’une conférence sur l’obésité* à Lyon en mai 2012, 251 hommes obèses entre l’âge de 38 et de 83 ans ont reçu un traitement à base de testostérone. Pour rappel : l’on parle d’obésité lorsque l’Indice de Masse Corporelle est égal ou supérieur à 30 (voir Surpoids et obésité en chiffres). Sur une période de cinq ans, la perte de poids moyenne enregistrée était de 16 kilos et la réduction du tour de taille, de 9 cm. En parallèle à cet amaigrissement important, les chercheurs ont observé une baisse significative des taux de mauvais cholestérol (cholestérol LDL) et de triglycérides sanguins, du taux de glucose sanguin et de la pression artérielle. Selon les auteurs de l’étude, un traitement à la testostérone n’accroîtrait pas les risques de développer un cancer de la prostate.

Comment expliquer ces résultats ? La testostérone aurait un effet dynamisant : elle boosterait les niveaux d’énergie et du coup, la motivation à bouger et à se dépenser physiquement. La testostérone a aussi pour effet d’accroître la masse maigre aux dépens de la masse grasse.

* L’étude à laquelle se réfère cet article a été présentée lors de la Conférence ECO2012 organisée à Lyon entre le 9 et le 12 mai 2012 à l’initiative de l’association européenne pour l’étude de l’obésité EASO. 

Si la taxation de la malbouffe ne s’accompagne pas d’efforts éducatifs ciblés et d’un usage approprié des moyens qu’elle va dégager, elle a peu de chances de contribuer réellement à lutter contre le surpoids et l’obésité. La dissuasion par le prix est insuffisante et dans une certaine mesure, injuste. Un changement durable du comportement et des habitudes alimentaires nécessite une stratégie multiple.

En ces temps de crise économique aiguë, il n’est pas sûr qu’une nouvelle ponction fiscale soit populaire même si elle vise avant tout les géants de l’industrie agroalimentaire. Selon un sondage réalisé la semaine dernière par le journal canadien francophone Le Devoir, l’idée d’une taxe sur la malbouffe est largement rejetée au Québec : 66 % des personnes sondées n’en voudraient pas. D’après les experts, seule une taxe minimale poursuivant un objectif de santé publique clair et sans ambiguïté au bénéfice de groupes spécifiques de la population comme les enfants, a une chance d’être soutenue par l’opinion publique.

Il faudra aussi s’attendre à une levée de boucliers des principaux concernés : les grands acteurs de l’industrie agroalimentaire qui défendront bec et ongles le statu quo, au nom de la liberté d’entreprendre, de la liberté de choix des consommateurs, au nom du maintien de l’emploi et du refus de l’interventionnisme étatique. Des campagnes de lobbying et de contre-information sont à prévoir. Les décideurs politiques parviendront-ils à prendre des engagements clairs et à faire preuve de fermeté et de ténacité ? Rien de moins sûr. Il a fallu des dizaines d’années pour dompter l’industrie du tabac.

Qui sera visé par une éventuelle future taxe sur la malbouffe? Les consommateurs, les fabricants ou les deux ? Le consommateur ne trinque-t-il pas déjà assez comme cela ? Nous l‘avons dit, une hausse des prix à la consommation ne produira pas d’effets spectaculaires dans le comportement alimentaire. En revanche, viser principalement l’industrie agroalimentaire produirait des résultats plus probants à long terme, l’approche du bâton et de la carotte en encourageant l’orientation vers davantage de production d’aliments sains et naturels.

Le problème du surpoids et de l’obésité est complexe et requiert des approches multiples. La taxation seule ne suffira pas. Celle-ci devrait être envisagée parallèlement à une série de restrictions sur la publicité commerciale pour les aliments transformés et les fast food et une restructuration des subventions à l’agriculture. Il ne suffit pas de chercher à réduire la consommation de malbouffe, encore faut-il promouvoir les alternatives. Cela pose la question de l’attribution des revenus d’une éventuelle taxe sur la malbouffe. L’argent récolté ne doit pas finir dans la caisse commune où il servira à boucher les trous des autres budgets ou à la construction de routes ou l’engagement de policiers, par exemple. Il doit être alloué spécifiquement et exclusivement à la lutte contre le surpoids et l’obésité: campagnes de sensibilisation et d’éducation à grande échelle dans des environnements ciblés comme les écoles, les cantines publiques, aides à l’agriculture biologique ou à la production d’aliments transformés sains…

L’impact réel d’un système de taxation des aliments malsains est relativement peu documenté actuellement. Certaines études tendent à démontrer qu’il serait inévitablement inégalitaire et affecterait surtout les catégories socio-économiques les plus pauvres de la population. Dans une étude publiée dans Public Health Nutrition en octobre 2005, des chercheurs de l’Université d’Oxford au Royaume-Uni ont estimé que la meilleure option était d’orienter les moyens tirés de cette taxe vers des actions et initiatives dans les structures collectives comme les écoles, les cantines et les lieux de travail: c’est là qu’elles auraient le plus de chances de modifier durablement les comportements alimentaires.

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